mardi 30 octobre 2007

Désespérée ?


Hier matin, j'ai piétiné près de deux heures sous la pluie avant d'enfin pouvoir me réchauffer dans l'enceinte du Grand Palais et me nourrir des toiles du grand Gustave Courbet, exposé jusqu'au 28 janvier 2008.
Loin d'aimer les natures mortes, celles peintes à la fin de sa vie, sont parmi les plus belles qui m'ont été données de voir, je serais bien repartie avec quelques pommes sous le bras.
Ainsi, je suis ressortie ivre de peinture et ragaillardie par ces paysages de Franche-Comté, aux noms évocateurs, chers à mon enfance. Combien de fois m'ont-ils appaisés, dans des musées, lorsque que j'étais loin de chez moi en me rappelant l'odeur humide des sous bois de mes vacances jurassienne ?

Quel rapport avec Hel me demanderez-vous ?
La première partie de l'exposition consacrée aux autoportraits du peintre m'a un peu déculpabilisée de ma ressemblance 'volontaire' avec la brune héroïne. Voilà un prédécesseur illustre.
Mais c'est surtout la vision de ce fameux tableau que je voyais pour la première fois, "le désespéré", emblème de l'exposition qui a retenu mon attention. Combien de fois cette attitude est revenue pendant la réalisation de Hel, saisie d'angoisse de ne jamais parvenir au bout, perdue dans les affres de la création et du doute. Tout est condensé dans ce tableau !

http://www.rmn.fr/gustavecourbet/index.html

2 commentaires:

the kite a dit…

Le perfectionnisme et l'envie de construire une "oeuvre" basée sur des faits exactes et réels (comme votre introduction dans le milieu médical) sont etonnantes et me paraissent quelque peu extrême. Le résultat est cependant à la hauteur, et la suite semble partie pour suivre le même chemin! Mais pourquoi tant de doutes sur vos capacités? Le dépassement de soi, la peur de déplaire, d'échouer?

Anne Renaud a dit…

créer une quelque chose d'artistique relève toujours une peu du "miracle", dans une subjectivité la plus totale.
La technique permet d'applanir les difficultés et de pouvoir rééditer les gestes en conservant une certaine homogénéité.
Nous savions, Yannick et moi que les trois albums de Hel seraient différents...chacun représentant un défi propre. S'il existe l'acquis du permier, le second explore d'autre aspects tant dans l'histoire que dans la narration et le dessin.
En résumé, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Je n'oublie pas non plus le lecteur au bout...je ne veux pas le décevoir.